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pensées d'un marathonien / artiste vidéo

Dimanche 2 avril 2023, me voilà dans le sas de départ du deuxième plus grand marathon du monde. Ce dossard était un cadeau de Noël, je me devais de me montrer à la hauteur ! je me suis donc entrainé 13 semaines à raison de 4 sorties par semaine (je crois que j'ai dû en rater 4 ou 5 en tout). Bref, une belle préparation via l'appli RunMotion. Arrivé à la gare, Eve m'attend et nous faisons Paris en long et en large pour aller chercher le dossard, déposé mes affaires à l'hôtel, manger un bout ensemble. Bref, on passe un moment merveilleux pré-compétition. Mon hôtel parisien était loin pour des questions de coût. Donc réveil ce matin à 6h, et départ à 7 h 10 en direction des Champs Élysée. Il fait un temps de chien, j'hésite à bien me couvrir. Finalement, j'attends le dernier moment et je m'habille dans le métro. L'avantage de ce réveil matinal est que j'ai pu gérer tranquillement et sans stress mon bagage, mon sas. Prêt à 9 h 20 pour 9 h 50, ultra-prêt donc. La course en elle-même se passe hyper bien, je gère mon rythme pour ne pas m'emballer. On visite Paris, c'est chouette. La remontée de la Seine par les quais n'est pas folle à cause des différentes trémies à gérer, et du tunnel interminable. La grande différence de ce marathon par rapport aux autres que j'ai déjà fait, c'est que jamais, tu ne lâches la foule. Elle est tout le temps avec toi et elle court tout le temps avec toi. Parfois, c'est un peu chaud, surtout quand les rues deviennent plus étroites ou que les rythmes ralentissent au fur et à mesure des abandons. Mais quelle ambiance !!! Des groupes partout, du son partout et une ambiance de marathon génial. Bref, j'ai géré mon rythme et à 1 km de l'arrivée, j'ai tout lâché pour finir en beauté et en vitesse. C'était une expérience magnifique ! Et à l'arrivée, ma fille Eve qui me retrouve et avec qui je passe la fin de journée avant de reprendre le train pour la maison, je viens de vivre un week-end parfait.

Ma course en détail sur Strava.

Le 9 octobre 2022, je courais le marathon des vins d'Arbois. Quel beau marathon que celui de Dôle dans le pays de mon enfance. Il m'a permis de passer beaucoup de temps avec mes parents et mon père en particulier. C'est la première fois qu'il a l'occasion de venir me voir courir et c'était trop cool de l'avoir près de moi. La course a été magnifique, petit marathon avec 160 participants, une super ambiance, où tout le monde se dit bonjour et bonne course avant de partir…. Ma plus grande crainte venait du fait qu'il n'y avait personne pour donner le rythme donc j'étais parti pour courir à l'instinct. En fait, j'ai trouvé sur le chemin un compagnon de course et on est parti tous les deux pour ces 42 km sous le soleil. Il me reste plein de belles images difficiles à retranscrire, mais c'est clairement mon plus beau marathon. Et j'ai fait par la même occasion mon meilleur temps : 3H53

Ma course en détail sur Strava.

Dimanche 15 mai 2022, le marathon de Genève m'ouvre ses bras sous une chaleur sèche qui aura bien compliqué ma course. La course commence à 9 h 45, l'ambiance est super bonne et les sourires sont sur tous les visages. Je tente un temps de 4 h 00 en espérant faire un peu moins comme lors de mon précédent marathon. J'utilise la même méthode que d'habitude pour éviter de réfléchir à gérer mon temps : je colle le pacer (merci Patrick). Tout se passe très bien jusqu'au 35ᵉ km et soudain, je sens des fourmis dans tout le corps. Je sais que c'est mon mur, cette distance. L'an dernier au marathon de Lyon, je l'avais vécu aussi, mais j'avais réussi à tenir. Là, j'essaye, mais finalement, je suis contraint de m'arrêter vers le km 40. Heureusement un coureur vient vers moi, et me dis de ne pas m'arrêter, que le balai est à 6 h, qu'il faut que je continue ! Bref, je marche, je titube, mais je continue dans les rues de Genève. Toutes les personnes que je croise m'encouragent, me disent un mot gentil, toutes sont adorables… J'avais promis à ma fille de ne pas me mettre dans le rouge, alors je fais attention et je continue en marchant. La flamme des 4 h 15 me double, je suis surpris, je pensais être beaucoup plus loin que ça, j'ai perdu la notion du temps. Et là mon pote Ben débarque et continue de marcher avec moi, il ne me lâchera plus et cours même à mes côtés pour les derniers 300 m que je fais, le regard fixé sur le chrono. Je veux finir avant 4 h 30. Cette ligne d'arrivée, je te la dois Ben !

Je finis en 4 h 29, déçu, fatigué. Ce marathon est derrière moi maintenant et je comprends toujours pas ce qui m'est arrivé, manque de préparation, chaleur, déshydratation ? Le fait est que je ne suis plus déçu, je cherche juste les raisons afin que cela ne se reproduise plus. Il me reste 35 km de sourires et de rencontres, des villages traversés, des gens accueillants, des bénévoles aux petits soins. Il me reste aussi ces derniers km extrêmement dur qui m'ont poussé si près de l'abandon. Mais la force de ce sport est que bien qu'il soit un sport individuel, on peut compter sur la force et l'entraide de tous les coureurs autours de nous.

Ma course en détail sur Strava.